C’est un joli mot d’enfant, celui de Jade, en dernière page du petit ouvrage « Jade et les sacrés mystères de la vie », de François Garagnon, qui m’a touché.
Tous les dimanches, un moment du culte est réservé à l’écoute de la volonté de Dieu et chaque dimanche nous prions « Que ta volonté soit faite ». Mais quelle volonté ? Créer des épreuves pour que les hommes éprouvent leur foi ? Empêcher toutes les épreuves pour que les hommes puissent croire les yeux fermés ?
Heureuse l’enfant qui est toute entière à l’écoute de la bonne volonté de Dieu. Le royaume de Dieu ne s’offre-t-il pas à nous comme un grand banquet, un festin de noces ? Une invitation à la fête.
Aujourd’hui les fêtes sont limitées par l’urgence sanitaire. Que dire de Noël ? A ce jour nous ne savons pas quelle fête sera possible. Cela ne signifie pas que la fête ait disparu de nos vies. Ni de la bonne volonté de Dieu. J’y vois même l’occasion de repenser le sens de ces fêtes et particulièrement celle de Noël. Au-delà du sujet du sapin si beau et si bien en terre qu’il est dommage de le couper, que dire de la joie des uns qui côtoie la tristesse et l’amertume d’autres. Comment célébrer Noël autrement, vraiment, afin que chacun, chacune, quelle que soit sa situation, reçoive dans sa vie ne serait-ce qu’un fin trait de lumière plus vrai et plus réel que le trop d’illuminations qui voilent le ciel.
Un peu de sobriété évangélique ne nous ferait-elle pas du bien en ce temps d’avent et de célébration de l’humilité de Dieu, lui, dont nous lisons dans les évangiles qu’il n’a pas de place pour naître, aussi petit qu’un nouveau-né soit-il ?
Père, que ta volonté soit fête de la vulnérabilité. Amen.
Françoise Sternberger