Le synode national de l’EPUF se tenait à Nancy la semaine de l’Ascension, Marie Allevard y participait. Elle nous livre ici son retour.
A Nancy, nous étions 200 délégués, accueillis dans la maison diocésaine (ancien séminaire) dans un beau parc. Nous avons eu quatre jours de beau temps, la paroisse protestante de Nancy a très bien organisé les transports, les logements les temps de pause… J’étais logée chez une catholique bénévole dans l’aumônerie hospitalière. L’œcuménisme est là aussi !
Notre président Laurent Slumberger a fait une allocution très émouvante. Il a évoqué les conséquences du synode précédent de Sète. Il nous a recommandé de vivre notre diversité fraternellement sans nous mettre des étiquettes. Il est parti de nos peurs à l’encouragement à résister aux discours manipulateurs sur la peur de l’étranger. Il insiste sur la qualité d’accueil que nous devons avoir pour les réfugiés.
Le protestantisme traditionnel diminue fortement. Il nous appelle à une Eglise de témoins qui va à la rencontre de nos contemporains et non plus entre soi.
Le synode national a été tranquille, nous avons inauguré des groupes sur les rapports du conseil national, de la coordination, de la commission des ministères, de l’IPT. Les recommandations proposées par ces groupes pour le prochain conseil national renouvelé, ont été nombreuses. Il faudra revoir le processus.
Nous avons pris des décisions :
- pour le « Notre Père », nous avons constaté qu’il n’y a pas de traduction littérale possible de la première partie de la sixième demande et que les épiscopats de France ont interrogé la fédération protestante qui a donné son accord sans nous consulter. Aussi par souci d’unité avec les catholiques, le synode national recommande aux Eglises locales d’utiliser pour la sixième demande la version : « Ne nous laisse pas entrer en tentation »
- trois vœux ont été votés :
- le premier pour une protestation publique sur l’accueil de réfugiés et pour établir un couloir humanitaire comme l’a fait l’Eglise Vaudoise.
- Le deuxième pour que l’écologie soit le sujet d’un prochain synode national.
- Le troisième interpelle le gouvernement pour qu’il tienne ses engagements en faveur des réfugiés syro-irakiens et interpelle les Eglise locales pour accueillir les exilés en paroles et en actes.
Nous avons terminé par le culte synodal dans le temple de Nancy (ancienne Eglise catholique avant 1870) avec la communauté locale. Nous avons reconnu trois pasteurs dans le changement de ministères comme enseignants dans les facultés de théologie et nous avons accueilli les nouveaux ministres inscrits au rôle après leurs deux ans de proposanat.
Enrichis par toutes les diverses rencontres, nous rentrons avec un cœur confiant, reconnaissant et rempli d’Espérance.
Marie Allevard
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